Chéri , j'attends un bébé .................................

Publié le par les fleurs du Sultan

Je continue l'histoire de la vie ,

si vous voulez , approcher je vous raconte :


"Elle...Femme enceinte:
       -Aie je le sens, je sens qu’il me donne un coup de pieds... Mais tu sais maman, j’ai peur de le lui dire parce que je ne sais pas s’il a vraiment envie d’avoir un enfant.
       -Mais ma chérie, tu sais que tout homme rêve d’être père un jour.
               -Je sais, mais lui...
               -Ne te fais pas de soucis, il t’aime et il comprendra.

Il comprendra. Elle voulait bien le croire, mais elle savait que pour lui, l’amour de sa vie n’était pas aussi tenté par cette page de vie qui par lui, s’écrit en elle.
Je lui dis tant pis, je ne peux rester en silence, d’ailleurs ce n’est pas
ma carrure dans la vie.
Il rentre chez eux la retrouver.
       -Ah, tu es là! C’est super. Je crois qu’on doit aller faire un tour sur la plage, j’ai envie de me rappeler.
               -D’accord, si tu le veux, on y va car moi aussi j’ai besoin de souffler un peu.
Souffler.

Ce mot retentissait dans sa tête et il annonçait un mauvais présage, mais il faut qu’elle le dise, elle n’était pas ce genre de femme qui joue à cache-cache.
Assis sur la plage comme au jour de leur 1er rêve, elle cherchait son regard pour affronter les vagues. Elle ne savait pas par où commencer dans la foulée des mots qui martelaient son esprit.
       Tu sais, quand je vois ce coucher de soleil qui enterre la vie d’une journée pour donner naissance à une autre vie, celle de la nuit, alors je me dis que la vie peut être un peu éternelle rien qu’avec cette beauté de continuité qui se ressemble dans l’ensemble, mais qui est si différente dans chaque verset puisque tout dépend de la goutte d’eau qui anime le ciel et la
mer.
Alors lui qui la connaît, rétorque:
       -Oh là, d’après cette introduction tout en charme et en beauté, je crois que tu as quelque chose de sérieux à me dire.

Il avait tellement peur de la faire souffrir et de la perdre, elle était un enfant dans ses bras.
       -En faite, tu sais! Je veux te garder le plus longtemps en moi, je crois non plutôt, je suis sûre que  j’attends un enfant de toi.
Lui était déjà loin, au fin fond de la mer, loin dans sa hantise.
               -Tu es enceinte? Mais je croyais que tu avais, plutôt que j’avais pris des  précautions, je…
               -Tu sais, c’est ainsi fait et je suis heureuse de l’être.
                  J’espère que tu le seras aussi...
               -Je ne sais plus quoi penser, je suis déjà grand père, tu
imagines!
               -Et alors, cela change en quoi que tu le sois?
               -Mais réfléchis. Ma fille est un peu plus âgée que toi, déjà que c’est assez pénible de voir les autres nous regarder, j’ai du mal avec ça et tu le sais. Tu sais aussi que je ne peux pas vivre sans toi et pourtant, quand je suis avec toi j’ai l’impression de te faire souffrir, et
là avec ce bébé, comment veux-tu que je prenne la chose, comme une rose? Je ne peux pas, je n’arrive pas. Et puis, comment va t-il m’appeler:
grand-père? Je ne sais pas si je pourrais jouer au ballon avec lui, je serais trop vieux. Je ne pourrais même pas l’emmener à l’école, ses amis se moqueront de lui. Un père de 70 ans? D’ailleurs, je serais déjà mort à ce moment-là de sa vie.

 Aussi enfant soit-il, il est déjà un orphelin né. Non,
je ne veux pas faire souffrir quelqu’un d’autre par mon amour égoïste. Tout cela était de ma faute, mon Dieu pas ça aussi. Tu mérites mieux que ça ma chérie. Je suis désolé mais je ne peux pas. »

Il prit l’envol des hommes trahis par leur cœur, et il partit, la laissant sur cette plage désertée. Elle, étourdie et ahurie, lui, silencieux et troublé.

Elle savait qu’il prendrait la nouvelle de façon dramatique, mais c’était écrit ainsi. Il est hors de question de perdre le bébé. Pour elle, c’était un peu lui qu’elle gardait en elle à tout jamais. Alors, elle prit le silence comme allié. Son cavalier étant éteint dans sa bataille ou la gloire était trahi.

Dans les larmes d’une femme, il y a toute une force et une faiblesse, tout un désespoir et une prière. Alors elle plonge dans sa féminité, elle danse seule dans un tourbillon qu’elle a caressé dans un temps de pluie.
Elle l’aimait contre monts et marrées. Il était, certes, d’un âge avancée, mais elle était toute nouvelle dans sa prairie. Elle a su panser et embaumer les blessures d’un passé déchu, d’une âme en quête de quiétude. N’est-ce pas là, la croisade d’une vie d’hommes et de femmes qui font des jardins de terre les autres sont le décor entre ciel et sable fin.

L’homme, l’a aimé en esprit et en âme. Le cœur a résisté sachant qu’il portait des années de supplices. Il était las de se battre pour exciter comme cavalier, mais il cherchait un repos, quelque part loin des loups de cette forêt, elle a apparue sans rien dire, seulement à écouter, à sourire et à imaginer. Lui a simplement suivi la route du rêve, mais en se réveillant, il était déjà épris.

Elle a tendu la main, il a pris la femme. Sans doute, il était et restera
toujours rebelle, maître de sa destinée.
Contre hommes et femmes, elle a accepté de vivre avec lui.
Lui a réalisé la grandeur de cette unité qu’ils formaient. Il avait besoin de chaque menu qu’elle proposait pour acheter la sérénité et mourir en paix, seulement croire qu’il a excité. Alors pourquoi ce bébé va t-il tout chambouler?

Celui-ci, après les premiers jours de bonheur, commença à sentir la tension de l’étreinte baissait. Il se sentait tout d’un coup rejeté et non désiré.
Elle qui le portait, semblait si fatiguée, si désolée qu’elle ne fournissait aucun effort pour lui parler et lui dire: -prends ton temps de grandir, je t’attends.
Il avait senti la douleur de son cœur et le refus de son corps. Elle aimait, malgré elle, tellement son cavalier, qu’une partie en elle, voulait le récupérer au déprimant de sa santé et de ce bébé.


Alors, le bébé décida...
«Eh bien, puisqu’on ne veut pas de moi, je lâche. Tant pis pour eux. Je ne me nourrirai plus, je m’en vais. Je vais me laisser mourir avant même d’avoir vécu, avant même de naître. Voilà, c’est décidé, je m’en vais…»
Le nouveau, le tout petit bout de vie avait exprimé sa première déception de l’existence. Avant même d’avoir vu sa couleur et sa lumière, il se sentait déjà trahit, lui qui, apparemment, était bien le fils du cavalier.
«Mais quand j’y pense, comment pourrais-je ne pas me nourrir? C’est elle qui me porte en son sein, je bois et je respire en elle. Alors, je vais pleurer et me sentir mal pour qu’elle sache que je suis en colère contre eux. Je vais tout faire pour me propulser au dehors et leur montrer de quoi je suis capable.»

Alors, joignant le geste à la pensée, il se mit à gigoter dans tous les sens et dans tous les côtés. Elle pendant ce temps, sentait des cordes de douleurs dans son ventre. Elle sentait déjà un accouchement prématuré.
«Mais non, c’est impossible, c’est trop tôt. Non, non,  je ne veux pas faire
une fausse couche. Je le veux. Je veux ce bébé!»
       -Maman! Au secours, viens me chercher...


A bientôt pour la suite .................................................
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E
Moi aussi j'attend la suite de cette histoire si bien racontée, Souad. Bonne soirée, Brigitte
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Z
Et ben... ton récit est vraiment prenant! Je n'ai pu m'empêcher de continuer à lire... je suis vraiment fan de ton écriture!<br /> Et je trouve aussi vraiment intéressant d'avoir donné la parole au bébé, c'est un point de vue tout à fait inattendu et très innovateur.<br /> Je vais relire le tout, dans l'ordre et en entier, et je te redirai mon avis. <br /> D'ici là, continue à écrire, tu peux être sûr qu'il y a aura au moins une lectrice. xD<br /> Bises et bonne fin de soirée!
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Z
Bonjour,<br /> Suite à ton passage chez moi, j'atterris chez toi. <br /> Poussée par la curiosité, j'ai lu... eh oui, l'écriture est tellement fluide et intéressante que j'ai lu, en ayant parfaitement conscience que ce n'était pas la première partie... mais j'ai pas m'empêcher de continuer, ligne, par ligne, je savourais ton texte, chaque mot... il m'a vraiment emportée, je me suis laissée embarquée dans un très joli voyage... merci pour ce délicieux moment.
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A
Je suis rentrée complètement dans ton histoire, on attend la suite .<br /> ange06
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S
Bonjour, bienvenue dans la communauté "île des poètes immortels "lles", merci d'avoir choisi ma communauté et surtout n'hésite pas de te présenter sur le forum, bon Weekend, et à très bientôt
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